À l’association Court&49, certains écrivent des scénarios, d’autres tournent des films, d’autres encore s’attellent à la pré-production de leur prochain projets ou à la post-production de films déjà tournés. Bref ! il se passe beaucoup de choses.
Et une fois par mois les membres se réunissent dans le local de l’association.
Mais qu’est-ce qu’on fait lors de ces rencontres mensuelles ?
On se retrouve…
Même si l’association a de nombreux projets en cours, ces projets se réalisent le plus souvent en équipe. Tout le monde ne se côtoient donc pas forcément sur les tournages des films.
Les rencontres mensuelles sont d’abord l’occasion de se retrouver, de créer du lien.
On aime bien se retrouver et discuter des projets de chacun.
Et on parle cinéma !
À chaque rencontre, nous avons beaucoup à dire !
On évoque l’avancée des projets en cours, les nouveaux projets qui vont émerger, on regarde les films terminés, et , de temps en temps, des moments particuliers sont mis à l’honneur.
Prix du son pour Natur’elles
Jérôme et Stéphanie Lebeau ont reçu le prix technique pour la qualité générale du son ET le prix « Ciné Ouest » pour leur film Natur’elles dans le cadre du concours régional Grand Ouest de la fédération française de cinéma et vidéo.
Nous avons donc fêté ça ensemble.
Félicitations à eux deux pour cette belle performance !
Projection d’un film en Super 8
Pascal Bonnelle, qui est réalisateur depuis quelques années, a ressorti du grenier sa caméra Super 8 des années 80 pour nous expliquer comment fonctionnait le tournage d’un film sur pellicule.
« Ma caméra super 8 était une Bauer (Bosh) des années 80. Caméra sonore, rare pour l’époque. Mais comme les pellicules avec bande magnétiques son étaient chères, on tournait en muet et on faisait le son à côté.
Montage en super 8
Le montage consistait à couper et coller les images du film. Une image super 8, c’est 0,5cm2 au maximum, donc il fallait avoir une loupe ou si possible une visionneuse, qu’on activait en tournant à la main une manivelle.
Les collures étaient soient effectuées au pinceau avec un petit flacon de colle, soit avec une petite machine qui collait des bouts de scotch dédiés. L’erreur n’était guère permise, car cela multipliait les collures et donc la fragilité du film.
Tournage en super 8
Au tournage, pas de retour vidéo, juste l’œilleton de la caméra, donc une appréciation visuelle et intuitive de la lumière.
Excellent école pour appréhender l’image et le rendu du film !
Au mieux une cellule (comme les pros…) donnait des mesures, mais elles étaient rares et chères… Donc très rapidement, connaissant la sensibilité de sa pellicule, on savait quel diaph choisir et quelle quantité de lumière mettre. Fruit des erreurs passées…
La découverte des images se faisait au retour du labo où on avait envoyé le film à développer (8 à 15 jours de délai…).
Et là, c’était à chaque fois la surprise, sans possibilité de retouche sur l’image. L’étalo n’existait pas !
Une fois le montage fait, un labo collait une piste magnétique sur le côté du film (1mm max !) et on sonorisait le film en le passant dans le projecteur et en envoyant des bandes sons avec des K7 audio, en lâchant le mode pause au bon moment ! … toute une époque.
Et le son ?
Le son n’était pas facile, car les caméras super 8 (et pire ensuite pour les caméras 16…) étaient très bruyantes.
On mettait des couvertures sur les opérateurs, on rapprochait au mieux les micros (pas directionnels ni dédiés ciné , on n’avait pas de HF, bref on bricolait…) le son était vraiment le parent pauvre !
C’était mieux avant ?
Une autre époque avec un autre matériel, mais néanmoins amusante et formatrice.
Et aussi une sensation unique ! celle de tenir son film dans ses mains, objet réel dont il faut prendre soin.
Comme dit Alfred, un bon film c’est abord un bon scénario, ensuite un bon scénario et enfin un bon scénario. Qu’importe la technique !