L’Enclave

Un film de Vincent Malaisé

Fiction | France | 12 minutes
DCP | Couleur | 5.1 Français

Court&49 Production

Synopsis

Hélène jeune journaliste, se rend dans le local d’un groupuscule ultranationaliste, elle est bien décidée à en interviewer son leader et a besoin d’entendre certaines réponses.

Qui ?

Réalisation / Vincent Malaisé est un scénariste et réalisateur. Il a fondé en 2014 l’association de production angevine Court&49 et en a assuré la présidence jusqu’en septembre de l’année 2018. Court&49 accompagne plusieurs jeunes réalisateurs amateurs en assurant l’accompagnement, le développement et la production de leurs courts métrages. Cette association qui travaille à promouvoir le format court organise également des ateliers et des rencontres avec des cinéastes reconnus. Parallèlement, il continue à écrire ses propres scénarios et projets. Il tourne en 2016 son premier film de 20 minutes, une fiction noire intitulée Madeleine. Sur dossier il obtient en 2017 le soutien de la fondation mécène et Loire pour l’aidé à réaliser son second court métrage, La dormance qui sort en 2018. 70 sélections 20 prix. Lauréat d’une résidence soutenu par le CNC et la SACEM en 2021, il développe actuellement un nouveau projet toujours sur un format court.

Image / Damien Lejosne il a commencé en 2005 en tant qu’assistant vidéo, avant de bifurquer vers les métiers de la lumière en tant qu’électricien et chef électricien. Après une dizaine d’années sur des projets de long-métrages (ni à vendre, ni à louer ; Les chaises musicales ; Si demain ; Lulu femme nue...) et séries TV (Ainsi soient-ils, Chef(s), la dernière vague) auprès de Penelope Pourriat AFC, Benoit Chamaillard AFC, Pascale Marin, Simon Beaufils et d’autres, il décide de passer le pas et d’évoluer vers le métier de chef opérateur. Désormais, il travaille en tant que chef opérateur et cadreur steadicam sur des projets de pubs, clips et fictions. Il reste un artisan du film qui s’attache à maitriser au maximum les outils techniques pour pouvoir servir les enjeux narratifs des histoires, les envies des réalisateurs et les émotions des comédiens.

Note d’intention

Un instant de tension.

Un plan-séquence est un plan qui consiste en une prise de vue unique se déroulant en plusieurs endroits d’un même lieu ou successivement en plusieurs lieux reliés l’un à l’autre, voilà ce que nous apprend Wikipédia.

Le plan séquence est bien plus qu’un plan de cinéma ou un mouvement de caméra bien réfléchi où tout doit y être parfaitement chorégraphié, il doit servir et se justifier. Il est le symbole de l’agitation du personnage dans Death Sentence de James WAN, il est le bouleversement dans La Môme d’Olivier DAHAN, il illustre le réalisme dans la série L’effondrement du collectif LES PARASITES, il est un moment de vie, un souffle, il est l’idée de l’Enclave. Les images du film ne seront pas fluides en ayant recours à une steadicam. Un antifa se pense être un combattant du fascisme il faut donc s’appliquer à le suivre en tant que tel dans sa guerre. Alors comme filmées par un reporter de guerre les images enregistrées seront arrachées d’une caméra portée à l’épaule, destinées à ne représenter que l’action au plus près, vivante, nerveuse, proche des comédiens, proche des émotions, de la vie de cette bande d’Antifas, jeunes et maladroits, dépassés par cette situation qui vire au drame.

J’apprécie l’imagerie antifasciste, elle est très codifiée, sombre et violente, souvent mal perçue par le grand public elle demeure très visuelle et très cinématographique. En ces temps de confinement, le repli identitaire et la fermeture des frontières sont des rêves qui deviennent soudainement presque accessible pour l’extrême droite, la rhétorique néofasciste n’a jamais autant été d’actualité. Louis ancien jeune skin head convaincu des années 80 en symbolise ce sentiment latent. Le personnage d’Hélène quant à elle en est le contre poids qui semble comme fragile; fragile comme notre société toujours enclin à la désunion.