MADELEINE est un court métrage d’une durée de 21 minutes.
Synopsis
Une jeune mère de famille va récupérer sa fille à un anniversaire auquel elle vient de participer. Sur le trajet retour, la petite fille lui offre un bonbon. Le goût de ce dernier la replonge alors dans son enfance et fait rejaillir de dramatiques souvenirs. Un déni qui aura duré plus de vingt ans est alors libéré, celui d’attouchements subis.
Le soir venu la jeune femme partant travailler, décide de changer de direction et se rend chez son père qui vit maintenant seul dans une vieille demeure afin de lui demander « des comptes ».
Pourquoi ce titre ?
En rapport sous forme de prénom avec la référence littéraire écrite par Marcel PROUST dans « A la recherche du temps perdu ».
Cette expression fait allusion à ces petits actes, petits événements, odeurs, sensations, qui brutalement, font ressurgir des tréfonds de notre mémoire de lointains souvenirs, souvent chargés en émotion. Et si on les affuble de l’appellation, madeleine de Proust, c’est parce que, dans « Du côté de chez Swann », le premier tome de « A la recherche du temps perdu », l’auteur évoque une telle remontée de souvenirs :
« Alors que, pour se réchauffer, sa mère lui fait boire du thé et manger une madeleine, le goût de celle-ci, trempée dans le thé, provoque en lui une intense sensation qui, après une remise en ordre de ses souvenirs, le fera remonter à une époque ancienne où, il vivait à Combray, sa tante Léonie lui faisait goûter un morceau de madeleine »
Financement
Chronique sociale acerbe, financé hors des circuits de production classiques “Madeleine”
est un premier film produit par les internautes via une plateforme de crowfounding avec un budget de 4000 €. Le budget servit en grande partie à la location d’une caméra RED Dragon mise en oeuvre sur le film par Virginie De Almedia en qualité de première assistante caméra.
Témoignage
La distribution de ce film compte 6 acteurs et actrices, notre héroïne est incarnée par Ellah MARRONI qui a su faire preuve de qualités indéniables parmi la dizaine de candidates auditionnées pour ce rôle. Voici son expérience :
« Ca a été un réel plaisir de rencontrer toute l’équipe de Court 49.Très vite je me suis sentie à l’aise avec eux, cela a été assez naturel et convivial. Le personnage de Madeleine est un rôle qui me tient particulièrement à cœur et qui demande un certain travail car le sujet est sensible. Mais c’est aussi ce qui rend l’aventure intéressante ! J’espère que notre travail vous plaira ! »
NOTE D’INTENTION DU REALISATEUR
« Passionné de cinéma et autodidacte autour de ce métier, il est temps pour moi de faire ce que j’ai toujours voulu faire : réaliser. Pour ce faire, il a donc fallu écrire. Cette première phase, la rédaction de mon scénario, m’est venue de manière assez naturelle et intuitive. Mon affection pour les personnages féminins en quête de rédemption m’aiguille vers Maddie. Mais la hargne seule ne suffisait pas je tenais donc absolument à ce qu’il y ait du « fond ». Expliquer les raisons qui la poussent à agir de la sorte et comprendre d’où vient une telle violence me semble primordial. Le déni, ce mécanisme de défense, est au cœur de la psychologie de notre personnage. MADELEINE démarre comme une chronique sociale et finit comme un Rape&Revenge. (Sous-genre du cinéma d’exploitation apparu dans les années 70 en contre coup de la libération sexuelle le Rape & Revenge est aussi radical que son intitulé le laisse entendre: une femme est violée et ses agresseurs vont être châtiés, donnant des histoires à la limite du supportable). Cette thématique cinématographique a toujours retenu mon attention.
L’inceste, les abus sexuels, sujets plus que délicats en sont une toile de fond rarement traitée au cinéma car difficilement abordable et commercialement peu rentable.
De très bonnes pellicules existent pourtant et sont considérées, par Quentin Tarantino, comme de très grands films tel que Crime à Froid de Bo Arne Vibenius (Suède – 1974) qui inspira l’un de ses personnages dans Kill Bill (Etats unis – 2003).
Je suis désireux de faire un film qui visuellement serait fort, à l’image et au cadre soignés. Techniquement parlant le film se décomposera, (à l’image de l’histoire qui commence sous le soleil et qui se finit la nuit) en deux grands actes. Le premier restant plutôt classique avec une lumière naturelle et chaude et plus nous avancerons dans le récit, plus nous nous dirigerons vers ce final destructeur. La lumière et le cadre changeront. Pour finir avec une colorimétrie si particulière qu’elle en arrivera presqu’au Noir et blanc. Toute l’équipe s’emploiera à retranscrire au mieux à l’écran ce sentiment viscéral de rage et de colère que ressent notre « héroïne ». Les films de Mathieu Kassovitz tel que La haine (France – 1995) et Assassin(s) (France – 1997) en sont les parfaits exemples.
Sans en arriver à des scènes difficiles et extrêmes choisies par Gaspard Noé dans Irréversible (France – 2002) et surtout afin de préserver notre petite actrice Romane, la séquence souvenir ne sera seulement que suggérée aussi simplement que dans le teaser que vous venez de visionner. Ne pas voir au cinéma, faire appel à son inconscient et à son imaginaire, marquent et fonctionnent souvent plus que d’assister à toute la scène sous nos yeux ».
Un jour peut-être vous aussi serez-vous confronté à votre MADELEINE
POST PRODUCTION
Monté par Anaïs Semonin pour Ashera production
http://www.asheraproduction.com/
Etalonner par Victor Allard
http://www.letalonneur.com/
Musique composée par Thomas Frost :
Bande Annonce :
Comment on a fait le dvd de Madeleine ?
Et enfin, le film lui-même :
Beau teaser
Sobre et sombre à l’image du film qu’il annonce !